Des fauves et des hommes

Un lion sympa

Comme tout le parle aujourd’hui du CIO qui doit décider dans quelques heures si Paris accueillera ou non les jeux olympiques de 2012 et que je suis sûr que, comme moi, vous en avez déjà par dessus la tête, j’ai décidé de parler de tout à fait autre chose : les fauves, qui mine de rien ont discrètement occupé l’actualité de ces derniers jours. Ca commence par une jolie histoire, celle d’une jeune ethiopienne de 12 ans, kidnappée par quelques malotrus dont l’intention était de la marier de force. Une pratique courante, semble-t-il, lors de laquelle les jeunes filles sont battues et violées jusqu’à ce qu’elles consentent au mariage. Heureusement cette fois-ci, les ravisseurs ont été interrompus et même mis en fuite par une bande de lions qui ont ensuite veillé sur la fillette jusqu’à l’arrivée de la police – dont la dépêche ne dit pas si elle a aussi été alertée par les lions. Pourquoi les carnivores se seraient-ils privés d’une proie aussi facile ? « Une petite fille qui gémit peut être confondue avec le miaulement d’un lionceau, ce qui pourrait ensuite expliquer que les lions ne l’aient pas dévorée », nous explique Stuart Williams, expert en faune sauvage. « Sinon, c’est probablement ce qu’ils auraient fait. »

Moins sympa, le léopard kenyan qui a agressé Daniel Mburugu, modeste agriculteur qui cultive des tomates et des haricots au pied du Mont Kenya. En s’attaquant à un vieillard de 73 ans, le fourbe animal pensait s’offrir un dîner facile, mais c’est sans compter l’illustre interlocuteur de Mburugu et ses conseils avisés : « Une voix, qui venait sans doute de Dieu, m’a murmuré de laisser tomber la machette et de plonger ma main dans sa gueule grande ouverte. » Les lecteurs fidèles de ce blog auront reconnu Ngai, la divinité ayant justement élu domicile sur la montagne sacrée kirinyaga, aujourd’hui renommé Mont Kenya. Quoiqu’il en soit, le septuagenaire n’a pas hésité à s’exécuter et à arracher violemment la langue de l’imprudent léopard. Un voisin, alerté par les cris (de l’animal ?) serait alors arrivé avec une hache pour mettre fin aux souffrances du fauve. Salué comme un héros pour les habitants de son village, le grand-père s’est aussi vu offrir par les autorités locales les frais de son hospitalisation.

Un chaton mouillé

Mais ce billet ne serait pas complet s’il ne contait pas la mésaventure du chaton Bubbles, qui a eu l’imprudence de choisir pour faire sa sieste le panier à linge sale de sa maîtresse, Kanina Hulburd, une jeune anglaise de 16 ans. Vous imaginez la suite. « Le cycle de lavage a duré une trentaine de minutes mais ma mère n’a pas sorti le linge tout de suite et, au total, le chaton est resté près de deux heures et demie dans la machine. » Les mauvaises langues diront qu’avec un nom comme ça, il était predestiné. « Elle respirait, mais elle était très faible et elle avait beaucoup de coupures quand on l’a retrouvée, c’est incroyable qu’elle ne se soit pas noyée », a déclaré la jeune Kanina à la presse, avant d’ajouter que depuis l’accident, Bubbles s’était totalement remis. Le chaton, quant à lui, a préféré s’abstenir de tout commentaire.

Source : Libération.fr, Le monde.fr, Reuters.

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