Signé Furax, de Pierre Dac et Francis Blanche

Signé Furax, est une série radiophonique des années 50. Pourquoi alors, avoir écrit ce billet dans la rubrique Lectures ? Parce que Signé Furax s’écoute comme un roman, ou plutôt se dévore comme un cycle, puisque chacun de ses trois volumes remplit une quinzaine de CDs et autant d’heures d’écoute. Tout commence le 15 octobre 1951, lorsque Pierre Dac et Francis Blanche lance sur Radio Programme une série d’épisodes radiophoniques ayant pour titre Malheur aux barbus, opposant le bandit Edmond Furax aux deux detectives Black et White. Malgré le succès de la série, l’humour quelque peu irréverencieux de la série vaut à ses deux auteurs d’être ejectés de leur radio d’origine. Ce n’est que quelques années plus tard, sur la jeune station Europe 1, que naîtra &#171 Signé Furax &#187, une nouvelle série centrée sur le populaire personnage de Furax, réédité récemment sous la forme de trois volumes (équivalent à autant de « saisons » de la série) de quinze CDs chacun. Chef-d’oeuvre hétéroclite et absurde, la série connait à l’époque de sa diffusion un succès phénoménal. Signé Furax entrera même dans l’histoire le jour où, après avoir annoncé la démission de son gouvernement, Guy Mollet se retire sur cette dernière déclaration : &#171 Veuillez maintenant me pardonner messieurs, mais ça va être l’heure de Signé Furax. &#187 .

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Le syndrome du scaphandrier, de Serge Brussolo

Le syndrome du scaphandrier, couverture Folio SF

Dans un futur qui ne semble pas bien lointain, l’art ne se résume plus qu’à une unique forme qui a supplanté toutes les autres : le rêve. Oubliés les peintres, les compositeurs, les sculpteurs, les photographes ; les musées de demain seront plein de rêves, ou ectoplasmes oniriques, ces petits objets mystérieux et organiques, dont on ne sait même pas s’ils sont vivants ou conscients, mais qui apaisent tout ceux qui se trouvent aux alentours. Mais rares sont les scaphandriers qui, comme David Sarella, ont le Don de plonger dans leurs propres rêves et d’y rester plusieurs jours d’affilés, d’y retrouver leur intérieur perpétuel et lucide, leurs amis plus vrais que nature, et d’en ramener les fameux ectoplasmes. Mais chaque plongée est une expérience éprouvante qui tue à petit feu l’artiste. A moins que ce ne soit la remontée, le retour au monde réel. Et s’il était possible de rester à tout jamais en bas ?

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Kirinyaga, de Mike Resnick

Le mieux pour parler de cet étrange roman est encore de commencer par paraphraser la postface de l’auteur – qui aurait d’ailleurs beaucoup gagnée à être plutôt une préface. A l’origine, il y a une nouvelle, Kirinyaga, commandée par Orson Scott Card himself. Le papa d’Ender avait en effet dans l’idée de faire publier un recueil de nouvelles de différents auteurs baptisés Eutopia, dont le principe était très simple. Dans un futur proche, un certain nombre de planètes artificielles sont confiées par l’Administration à des communautés désireuses de bâtir leur utopies, à chaque auteur d’imaginer, de décrire, et de faire vivre son propre planetoïde utopique afin qu’il s’integre de manière harmonieuse au recueil.

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